🍽️ Top 5 des Plats Emblématiques des Philippines
Chicken Adobo : Le Plat National des Philippines
À la Découverte des Plats Mythiques des Philippines
S’il y a bien un plat qui incarne à lui seul l’âme culinaire des Philippines, c’est le Chicken Adobo. Véritable emblème de la gastronomie philippine, il séduit par sa simplicité, ses arômes profonds et sa capacité à rassembler petits et grands autour d’un bon repas fait maison.
Un Plat à l’Histoire Ancrée
L’adobo tire ses origines du mot espagnol “adobar”, qui signifie “mariner”. Pourtant, la pratique de conserver les viandes dans du vinaigre et des épices existait déjà chez les populations indigènes bien avant la colonisation espagnole. Ce mariage d’influences en fait un plat riche en histoire et en saveurs.
Les Ingrédients Clés du Chicken Adobo
Le secret du Chicken Adobo réside dans sa marinade, un savant mélange de sauce soja, de vinaigre de coco, de feuilles de laurier, d’ail, et de poivre noir en grains. Le poulet, généralement découpé en morceaux, est mijoté lentement dans cette sauce jusqu’à ce qu’il soit tendre à souhait, imprégné d’un goût acidulé, salé et légèrement sucré à la fois.
Certains y ajoutent un soupçon de sucre brun ou même du lait de coco pour adoucir la recette et lui apporter une touche plus crémeuse. Chaque famille a sa propre version du Chicken Adobo, ce qui en fait un plat profondément personnel et régionalisé.
Comment le Déguster ?
Traditionnellement, le Chicken Adobo est servi avec un généreux bol de riz blanc vapeur, parfait pour absorber la sauce savoureuse. Il peut être accompagné de légumes sautés ou de tranches de mangue verte pour une touche de fraîcheur.
Pourquoi Vous Devriez l’Essayer ?
Simple à préparer : pas besoin d’ingrédients compliqués ou de techniques culinaires avancées.
Goûteux et réconfortant : un plat mijoté comme on les aime, idéal pour les repas en famille.
Un aperçu authentique de la culture philippine : découvrir le Chicken Adobo sur la plage de pamilacan , c’est voyager à travers les saveurs d’un archipel riche en traditions.
🍗 Recette Traditionnelle du Chicken Adobo
1 kg de morceaux de poulet (cuisses ou pilons)
4 gousses d’ail émincées
1 oignon (facultatif)
3 feuilles de laurier
1/2 cuillère à café de grains de poivre noir
1/3 tasse de sauce soja
1/4 tasse de vinaigre de coco (ou vinaigre blanc)
1 cuillère à soupe de sucre brun (optionnel)
1 tasse d’eau
Huile pour la cuisson
Faire mariner le poulet avec l’ail, la sauce soja, le vinaigre, les feuilles de laurier et le poivre pendant au moins 30 minutes (idéalement 2 heures ou toute une nuit au frigo).
Dans une grande poêle ou cocotte, faire chauffer un peu d’huile et faire dorer les morceaux de poulet (sans la marinade) jusqu’à ce qu’ils soient bien colorés.
Ajouter la marinade dans la poêle avec 1 tasse d’eau.
Porter à ébullition, puis laisser mijoter à feu doux pendant 35 à 45 minutes, jusqu’à ce que la viande soit tendre et la sauce bien réduite.
Ajuster l’assaisonnement avec un peu de sucre si souhaité.
Servir chaud avec du riz blanc.
🥥 Adobo sa Gata (Bicol)
Une version avec du lait de coco, typique de la région de Bicol. Elle est douce, crémeuse, et légèrement pimentée.
🔥 Adobo Sec (Manille)
Une version sans sauce : le poulet est mijoté puis frit dans sa propre graisse. Le résultat : un plat plus sec, presque caramélisé.
🥩 Pork Adobo
Le cousin du Chicken Adobo, à base de porc (souvent avec du lard). Encore plus gourmand !
Le Chicken Adobo est encore meilleur réchauffé le lendemain : les saveurs s’intensifient avec le temps.
Servez-le avec une mangue verte ou du vinaigre épicé pour une touche acidulée.
Certains ajoutent des œufs durs ou des pommes de terre dans le plat pour le rendre plus copieux.
🍲 Sinigang : L’Acidulé Réconfort de la Cuisine Philippine
Un Bouillon au Goût Inoubliable
Le Sinigang est l’un des plats les plus réconfortants et populaires des Philippines. Ce ragoût acide et savoureux, servi bien chaud, est une véritable institution dans les foyers philippins. On le reconnaît à sa note acidulée unique, obtenue grâce au tamarin, et à son savant mélange de légumes locaux et de viande ou poisson.
📜 Origines du Sinigang
Le mot sinigang vient du verbe “sigang”, qui signifie « bouillir » ou « faire mijoter dans un bouillon ». Contrairement à d’autres plats influencés par l’Espagne, le Sinigang est typiquement autochtone. On le prépare depuis des générations avec ce que la terre et la rivière offrent : légumes frais, viandes, crevettes ou poissons, et un fruit acide pour relever le tout.
Comment Déguster le Sinigang comme aux Philippines ?
🥢 1. Toujours accompagné de riz blanc
Le Sinigang se mange obligatoirement avec du riz vapeur bien chaud. Le bouillon acide se marie à merveille avec le riz, qui adoucit l’acidité et absorbe toutes les saveurs.
Astuce locale : certains versent même un peu de bouillon directement sur leur riz pour l’imbiber de goût.
📝 Recette Traditionnelle du Sinigang na Baboy (Porc)
500 g de porc (ribs, épaule ou poitrine), coupé en morceaux
1 oignon émincé
2 tomates coupées en quartiers
1 radis blanc en rondelles
1 aubergine en morceaux
10 haricots longs (ou haricots verts)
2 poignées de feuilles de kangkong (épinards d’eau) ou épinards frais
1 sachet de pâte de tamarin (sinigang mix) ou 1/2 tasse de pulpe de tamarin frais
1 litre d’eau
Sel et poivre au goût
Piment long (facultatif, pour relever)
Dans une grande casserole, faire bouillir le porc avec les oignons et tomates dans 1 litre d’eau pendant 30 minutes.
Ajouter le tamarin ou le sinigang mix, bien mélanger.
Incorporer les légumes durs (radis, aubergine) et laisser mijoter 10 minutes.
Ajouter les haricots et cuire encore 5 minutes.
Terminer par les feuilles de kangkong ou d’épinard. Cuire 2 minutes.
Ajuster le sel, le poivre, et le niveau d’acidité selon vos préférences.
Servir brûlant, avec du riz blanc.
🐠 Sinigang na Isda
Préparé avec du poisson (tilapia, bangus/milkfish) : léger, idéal pour les repas d’été.
🍤 Sinigang na Hipon
À base de grosses crevettes entières, un classique des régions côtières.
🐮 Sinigang na Baka
Version plus corsée avec du bœuf, souvent avec du jarret ou des côtes.
🍅 Sinigang sa Bayabas
Plus rare, cette version utilise la goyave pour une acidité douce et fruitée.
Pour une touche moderne, ajoute un peu de miso dans le bouillon.
Goûtez au fur et à mesure : l’équilibre entre acide et salé est la clé.
Accompagnez le Sinigang d’un peu de piment écrasé pour relever le tout.
🐖 Lechon : Le Roi des Fêtes aux Philippines
🎉 Un Plat de Célébration par Excellence
Dans toute fête importante aux Philippines – qu’il s’agisse d’un anniversaire, d’un mariage ou d’une fête de village (fiesta) – il y a une star incontestée sur la table : le Lechon. Ce cochon entier rôti à la broche incarne la générosité, la convivialité et la fierté culinaire du pays. Avec sa peau croustillante et dorée, et sa chair juteuse et parfumée, le Lechon est un symbole national à part entière.
📜 Un Héritage Espagnol Adapté au Goût Local
Le mot lechon vient de l’espagnol “leche”, qui signifie “lait”, et désignait à l’origine un cochon de lait rôti. Aux Philippines, la recette a évolué au fil des siècles pour devenir un plat imposant, épicé et festif, typique de la culture austronésienne agrémentée d’influences espagnoles.
🔥 Comment le Lechon est-il Préparé ?
🐷 Ingrédients et Préparation Traditionnelle
1 cochon entier vidé, nettoyé et préparé
Une farce à base de :
Citronnelle, ail, oignons, gingembre
Feuilles de laurier, poivre noir, sel
Parfois du calamansi, de l’ananas, ou même du lait de coco
Le cochon est bridé et embroché, puis rôti lentement à la broche pendant plusieurs heures au-dessus d’un feu de bois ou de charbon.
Résultat ? Une peau croustillante comme une chips, une chair tendre et savoureuse, et une odeur irrésistible qui attire tout le quartier.
📍 Variantes Régionales du Lechon
🔥 Lechon de Cebu
La version la plus célèbre : farcie avec une généreuse quantité de citronnelle, ail et épices locales, puis rôtie au charbon. Sa peau est particulièrement croustillante.
🌴 Lechon sa Gata (Bicol)
Originaire de la région de Bicol, cette version est cuite avec une sauce au lait de coco épicée – un mélange entre tradition et audace.
🍖 Lechon Kawali
Version plus simple, souvent à la maison : le porc est bouilli puis frit jusqu’à ce qu’il devienne croustillant. Pas de broche, mais un goût qui se rapproche du Lechon original.
🍽️ Comment Déguster le Lechon ?
Coupé en tranches ou en morceaux, avec du riz blanc ou de la sauce liver (sarsa) à base de foie, pain et vinaigre sucré.
Certains préfèrent l’accompagner de vinaigre épicé pour couper la richesse du gras.
Il est souvent servi avec des plats d’accompagnement comme :
Pancit, lumpia, salades de mangue verte, ou pickles d’achara.
Et le meilleur ? La peau croustillante encore chaude, que tout le monde veut s’arracher !
🧠 Astuces de Chef
Le Lechon est encore meilleur quand il est fraîchement rôti. Mangez-le tout de suite après cuisson !
Pour la peau : évitez de la couvrir ou de la mettre au frigo, cela la ramollirait.
Les restes peuvent être transformés en Lechon Paksiw : mijoté dans une sauce vinaigrée sucrée.
🥜 Kare-Kare : Le Ragoût Crémeux aux Cacahuètes des Philippines
🍛 Un Plat de Fête à la Douceur Unique
Le Kare-Kare est un ragoût philippin riche et onctueux, célèbre pour sa sauce à base de pâte d’arachide, sa texture veloutée, et son mariage surprenant avec du bagoong (pâte de crevettes fermentée). C’est un plat de célébration, souvent réservé aux grandes occasions ou aux dimanches en famille.
📜 Origines du Kare-Kare
Plusieurs récits entourent les origines du Kare-Kare. Certains affirment qu’il vient de la région de Pampanga, d’autres parlent d’une influence indienne via les soldats Sepoys venus lors de l’occupation britannique de Manille au XVIIIe siècle. Ce qui est certain, c’est que ce plat est profondément enraciné dans la culture philippine.
Le nom viendrait d’une adaptation de “curry-curry”, bien que le Kare-Kare ne contienne pas d’épices piquantes comme les currys indiens.
🍽️ Comment Bien Déguster le Kare-Kare ?
Toujours accompagné de bagoong : la sauce douce et onctueuse du Kare-Kare contraste parfaitement avec le salé intense du bagoong.
Prenez une bouchée de riz, un peu de viande nappée de sauce, et une touche de bagoong : le mélange est magique !
Le plat est meilleur quand il est encore chaud et bien épais.
📝 Recette Traditionnelle du Kare-Kare
1 kg de queue de bœuf ou jarret (ou mélange de bœuf et tripes)
1 tasse de pâte d’arachide non sucrée
1/4 tasse de poudre de riz grillé (ou farine de riz grillée)
1 aubergine coupée en rondelles
1 botte de haricots longs
1 poignée de feuilles de pechay (ou bok choy)
1 banane plantain (facultatif, pour une touche douce)
1 oignon, 4 gousses d’ail
Sel et poivre au goût
Eau ou bouillon
À servir avec : bagoong (pâte de crevette fermentée), riz blanc
Faire bouillir la viande pendant 2 à 3 heures jusqu’à ce qu’elle soit bien tendre. Réserver le bouillon.
Dans une autre casserole, faire revenir ail et oignon, puis ajouter la pâte d’arachide et la poudre de riz grillé.
Incorporer progressivement le bouillon pour obtenir une sauce épaisse et lisse.
Ajouter la viande cuite, bien enrober de sauce.
Ajouter les légumes (aubergines, haricots, pechay) et laisser mijoter jusqu’à ce qu’ils soient tendres.
Rectifier l’assaisonnement. Servir chaud avec du bagoong à part et du riz blanc.
🐽 Kare-Kare au porc ou aux tripes
Très populaire à Manille : souvent préparé avec des intestins, foie ou tripes (appelé « kare-kareng bituka »).
🥦 Kare-Kare aux légumes (Vegetarian Kare-Kare)
Une version végétarienne avec tofu, haricots, aubergines, chayote, et pechay. Parfait pour les régimes sans viande.
🦐 Kare-Kare de fruits de mer
On y trouve des crevettes, crabes, et moules, pour une version plus raffinée, souvent servie lors de grandes célébrations.
Pour une sauce plus lisse, utilisez un blender pour mixer la pâte d’arachide avec le bouillon avant cuisson.
Si vous n’avez pas de poudre de riz grillé, faites griller légèrement de la farine de riz à sec dans une poêle.
Pour un goût plus prononcé, ajoutez quelques arachides concassées entières en fin de cuisson.
🔥 Sisig : Le Plat Craquant, Épicé et Mythique des Philippines
🐷 Une Explosion de Saveurs sur une Plaque Sifflante
Le Sisig est un plat de caractère, à l’image de la cuisine philippine : brut, audacieux et profondément savoureux. Originaire de Pampanga, ce mélange haché de joues, oreilles et foie de porc, revenu avec des oignons, du piment et servi sur une plaque de fer bouillante, est devenu un véritable phénomène culinaire. Parfait en plat principal ou en pulutan (amuse-gueule), le Sisig est aujourd’hui un symbole de convivialité aux Philippines.
📜 Une Origine Rurale Devenue Une Star Nationale
Le Sisig puise ses racines dans la ville de Angeles, Pampanga, où Lucia Cunanan, surnommée “Aling Lucing”, est créditée de sa version moderne dans les années 1970. Le plat était à l’origine une manière ingénieuse de réutiliser les morceaux de tête de porc jugés moins nobles.
“Ce qui était un plat de pauvre est devenu une icône gastronomique.”
🍽️ Comment Déguster un Bon Sisig ?
Le Sisig est parfait avec du riz blanc fumant, ou en pulutan (snack de beuverie).
Arrose-le de calamansi ou citron vert pour plus de fraîcheur.
Mélange l’œuf à même la plaque brûlante pour une texture encore plus onctueuse.
Accompagne-le d’une bière locale (San Miguel Pale ou Red Horse), comme le font les Philippins !
🍳 Recette Traditionnelle du Pork Sisig
500 g de joue, oreille ou cou de porc (ou liempo/grillade de poitrine)
1 foie de porc (facultatif, mais recommandé pour l’authenticité)
1 gros oignon rouge, finement haché
2 cuillères à soupe de jus de calamansi ou citron vert
1 piment rouge (siling labuyo), émincé
1 cuillère à soupe de mayonnaise (optionnelle, pour plus d’onctuosité)
1 œuf (à casser sur le plat chaud au moment de servir)
Sel et poivre
Huile
Griller ou bouillir les morceaux de porc jusqu’à tendreté. Puis les hacher très finement.
Faire revenir à feu vif les oignons, puis ajouter la viande hachée.
Ajouter le foie (si utilisé), haché et revenu à part.
Assaisonner avec le jus de calamansi, le piment, sel et poivre.
Hors du feu, incorporer la mayonnaise.
Servir sur une plaque de fer chauffée (sizzling plate) avec un œuf cassé dessus. Laissez cuire partiellement sous la chaleur du plat.
🐔 Chicken Sisig
Plus léger, à base de blanc de poulet grillé et effiloché.
🐟 Bangus Sisig
Version à base de milkfish, très populaire dans les zones côtières.
🥬 Tofu Sisig (Vegan Friendly)
Du tofu croustillant, des oignons, du piment, une touche de sauce soja citronnée… et même de la mayo vegan !
Pour une version extra croustillante, grille les morceaux au barbecue avant de les hacher.
Le foie donne un goût intense : utilise-le avec modération ou remplace-le par du foie de volaille.
Prépare la base à l’avance et chauffe-la au dernier moment sur la plaque pour garder l’effet “sizzling” !
